Cette fois c’est la fin, et pourtant, ce sera le plus difficile. Cette dernière section fait 26 km, avec de la montée, de la montée et de la montée… Les réserves musculaires seront vides, les réserves du sac à dos devraient aussi tendre vers zéro, bref, ça pue !
Mais il faudra bien rentrer donc je roulerai, quitte à à avancer en mode tortue. D’ailleurs « rien ne sert de courir, il faut partir à point » ! (ou à poil, mais en vélo, ça fait un peu mal aux fesses 😉 )
Il y a une solution « extrême » dont je n’ai pas parlé plus tôt parce qu’à la limite du délit. Il s’agit de choper un train, soit à Aiguebelle, soit à Epierre, soit à La Chambre pour rejoidre St Jean… Mais il s’agit bien là d’une option que je ne souhaite pas prendre…
Pour parler temps, on va être large et miser sur 2 heures.
En définitive, ça devrait faire… 9 heures et demi ! Puisque j’ai été large sur d’autres parties du parcours, je mise donc sur 10 heures TPC (Toutes Pauses Comprises). 6H30 – 16H30, une bonne journée, non ?
eh bien, Jean-Christophe, tu n’es pas un peu imprudent ?
eh, pense ta « petite » femme » qui en lisant ces lignes ?
c’est beau, d’être jeune et sportif…mais il y a des limites à respecter!
Pour info Nicole, il a ce projet depuis 2 ans et s’entraine depuis tout ce temps. Et en plus, je l’aide moralement et culinairement afin qu’il ait tous les atouts de son côté pour réussir ce projet/ pèlerinage et dépassement de soi. Tu peux voir son suivi d’entrainement et voir qu’il n’est pas parti sur un coup de tête. De plus, il a son cardiofréquencemètre pour se surveiller.
Bonjour Nicole,
comme le fait remarquer Julie, ce projet est en préparation depuis 2 ans. Ce n’est pas une idée soudaine qui m’a prise comme un envie d’uriner…
Ensuite, quel est le danger ?
– S’éclater à 90 km/h dans la descente d’une route de montagne ?
Il suffit de rouler moins vite et de vérifier l’état des freins AVANT le départ. Et de porter un casque. Tous cela, je j’ai fait.
– Se faire broyer par un camion sur une route nationale ?
Le danger existe, certes, mais il est possible de le réduire. En portant des dispositifs de signalisation, en serrant bien la droite de la route et en s’accrochant au guidon pour ne pas zigzaguer sous l’effet du souffle du poids lourd. Tout cela, je l’ai fait.
– Mourir d’un arrêt cardiaque ? Comme dit Julie, je me surveille avec un cardiofréquencemètre. Je suis suivi régulièrement au boulot (oui, il y a des centaines de personnes derrière moi dont la vie dépend aussi de ma « santé »…), et puis surtout, je ne suis pas un sportif professionnel, donc mon effort, bien que soutenu, reste celui d’un amateur.
Quoi d’autre ? Se prendre une pierre sur la tête ? Se faire catapulter par un chamois intrépide ? Se faire capturer par le Yéti ?
Comme tu le dis si bien, j’ai une « petite femme » et des enfants qui vont avec et j’y pensé, particulièrement aujourd’hui, puisque je suis passé par Tamié, source de « Nous »…
Enfin, qui me dit que je ne vais pas finir tétraplégique en tombant dans l’escalier de l’immeuble demain ? Ou me noyer dans mon bain après avoir chuté dans la baignoire ? Ou encore mourir étouffé en avalant de travers un bout de viande ?
Le danger peut être partout, Nicole. Il suffit de le prévenir lorsque c’est possible, c’est ce que j’ai fait aujourd’hui. Pour l’imprévisible, je m’en remets à Dieu ;-)…